L'été, les vacances caniculaires, une fuite nichée entre deux lapées de sorbets.
Chaque année, la rupture estivale constitue pour beaucoup un échappatoire aux soucis du quotidien, la mise sur pause de la spirale effrénée que suivent nos vies rangées. Mais parfois, l'enjeu est plus grand : un soir, posé sur une plage et éclairés à la lueur d'une lumière d'ambiance improvisée (sophistication d'un smartphone et d'une bière vidée), mon amie, l'organisatrice du voyage avoue d'une petite voix : "Je devais partir...". Silence dans le cercle, il y a une entente mutuelle ce jour-là : nous devions tous partir.
Un pied dans le déni et l'autre dans l'ivresse sablonneuse, le bleu du ciel et de la mer se parent d'un gout amer lorsque la fuite s'annonce finie, et que prendre le large suppose de garder un œil tourné vers l'arrière vers lequel il faudra inéluctablement revenir. 

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